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L'allergie, une maladie qui peut coûter cher

 

Pollens, acariens, produits laitiers, cosmétiques... Près d'un Belge sur cinq[1] souffre de réactions allergiques. Les allergies peuvent se limiter à trois semaines difficiles par an, mais peuvent aussi être chroniques et permanentes. Les réactions allergiques impactent alors notre vie quotidienne, limitant nos gestes, notre travail ou nos loisirs.

De nos jours, l'allergie bénéficie heureusement de traitements et mesures adaptées qui améliorent considérablement la qualité de vie. Mais elles continuent à peser lourd sur le portefeuille des personnes concernées.

Mieux comprendre les allergies, c’est à la fois adopter les bons gestes d'évitement et prendre les bonnes décisions pour votre budget santé. Explications.
 

Qu'est-ce que l'allergie ?

Notre corps est perpétuellement confronté à des ennemis extérieurs : microbes, virus, bactéries. Pour les combattre, il dispose heureusement d’une arme puissante : le système immunitaire. Celui-ci parvient, dans la plupart des cas, à neutraliser ces agressions.

Mais, pour des raisons encore mal connues, ce système peut entrer en défaillance. Au lieu de nous défendre contre une agression réelle, il en fait soudain trop. Il se met à réagir contre des substances étrangères appelées allergènes qui sont normalement inoffensives comme le pollen, la poussière, certains aliments et parfums. Cette réaction se traduit notamment par une production d’anticorps spécifiques de l’allergie, qu'on appelle Immunoglobulines E, parfois abrégées en IgE.

L’allergie provoque des symptômes variés tels que l’asthme, le rhume des foins (rhinite), la conjonctivite (yeux), l’eczéma, l'urticaire ou même le choc allergique. Elle se manifeste quand l’organisme « rencontre » l’allergène, par ingestion, par inhalation ou par contact cutané. Se déclenche alors une réaction de rejet du système immunitaire qui considère la substance mangée, bue, touchée ou respirée, comme un ennemi.

L’organisme va alors mettre en action son système de défense, qui se manifestera de différentes façons selon la personne - avec une réaction exagérée :

  • des poumons (asthme, bronchite allergique)
  • du nez (rhinite allergique)
  • des yeux (conjonctivite)
  • de la peau (eczéma, urticaire)
  • de l’intérieur de la bouche et de la gorge (œdème de Quincke)
  • ou du cœur et des vaisseaux sanguins

La personne allergique est en parfaite santé tant qu’elle n’est pas en contact avec un des allergènes que son système immunitaire gère mal.[2]
 

Allergie au pollen : quand le mal est saisonnier

L'asthme ou la bronchite sont plus intenses lors des périodes de floraison des plantes à pollen allergisant. Arbres, graminées et autres herbacées libèrent entre février et septembre des grains de pollen dans l’atmosphère qui peuvent irriter les voies respiratoires (nez, gorge, bronches) et les yeux. Il est rare (mais cela arrive !) que l'on soit allergique à tous les pollens.

L’allergie au pollen est par définition un mal de saison, d'où l'importance de connaître le calendrier pollinique de sa région. Il s’agit de la meilleure façon de prendre des mesures supplémentaires d'éviction quand le pollen redouté augmente.

Où trouver un calendrier pollinique ?

Un calendrier pollinique doublé d'une observation permanente des pollens présents dans l'atmosphère est disponible gratuitement sur le site de l'Institut fédéral de santé publique, Sciensano. On peut ainsi vérifier quand se protéger davantage. Rendez-vous sur : https://airallergy.sciensano.be

L’allergie au pollen se déclenche quand le pollen présent dans l’air entre en contact avec les voies respiratoires et les yeux. Le système immunitaire d’une personne sensibilisée peut réagir de manière excessive et libérer de l’histamine. L’inflammation entraîne la dilatation des vaisseaux sanguins et l’augmentation des sécrétions, ce qui explique que le nez coule. Et que les yeux pleurent et piquent.
 

Allergies respiratoires : la prolifération des facteurs environnementaux

On en sait encore trop peu sur les raisons pour lesquelles un individu est sensible à l'allergie. La science a identifié des prédispositions génétiques comme, par exemple, pour l’atopie : une affection héréditaire dont les diverses manifestations cliniques (dermatite atopique, rhino-conjonctivite allergique, asthme) touchent près d’1 personne sur 3[3].

Mais ce sont surtout les facteurs environnementaux qui sont en cause dans les différentes formes d’allergies les plus répandues. Un exemple concret : quand on tousse près d'un feu de camp ou d'un fumeur, on manifeste une allergie aux éléments de décomposition dus à la combustion. Sur le principe, ce type d’allergies fonctionne de la même manière, à cause de l'inhalation de particules susceptibles de déclencher des crises.

De nombreux allergènes peuplent nos habitations : acariens dans la literie, les tapis et moquettes, les meubles rembourrés, les squames d'animaux domestiques ou les moisissures. Si bien qu’on parle aujourd’hui de véritable pollution de l’air intérieur. Ainsi, pour l’asthme, on a établi un lien entre l'urbanisation et l'augmentation du nombre des cas, mais la nature de cette relation reste encore mal expliquée.[4]

Le lieu de travail est aussi un nid à allergènes qui nous expose, entre autres, à des produits chimiques irritants comme la peinture, la colle, ou des déshumidificateurs.

Chez certaines personnes, la prise de certains médicaments comme l'aspirine, des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les bêtabloquants (prescrits contre l'hypertension artérielle, des cardiopathies ou la migraine)[5] peuvent aussi être la cause de certaines allergies.

Les chiffres de l'allergie respiratoire

  • Selon les estimations de l'OMS, il y a 235 millions d’asthmatiques dans le monde[6]
  • 10 % des Belges sont allergiques au pollen d'arbres de la famille des bétulacées (bouleau, noisetier, aulne et charme)[7]
  • 1 Belge sur 5 est allergique au pollen de graminées[8].

 

Les allergies alimentaires : un problème de santé publique mondiale

Outre les allergies respiratoires, il existe de nombreuses allergies alimentaires. Un allergène alimentaire est en général une protéine. Il existe plusieurs dizaines de milliers de protéines alimentaires dont quelques centaines sont dites allergéniques. Une protéine allergénique déclenche une réaction immunitaire allergique. Un même aliment peut contenir plusieurs allergènes.

Quelques chiffres significatifs sur l’allergie alimentaire :

  • L’allergie alimentaire est un problème de santé publique important qui progresse depuis des années. Elle touche de 2 à 3 % de la population mondiale et 6 à 8 % des enfants[9].
  • En Belgique, près d'1 personne sur 10 (9 %) déclare avoir une allergie ou une intolérance alimentaire[10].
  • Les 3 allergies ou intolérances alimentaires les plus communes sont : au lactose, aux crustacés et au gluten[11].
  • Contrairement à l'adulte, un petit nombre d'allergènes est responsable de la majorité des réactions d'allergie alimentaire chez l'enfant : les réactions concernent un seul aliment chez 59% des enfants, deux aliments chez 20 % et trois aliments, chez seulement 2-5% des enfants. Les allergènes les plus fréquents sont le lait de vache, l’œuf, l’arachide, le poisson, le froment, le soja, la noix, les noisettes et la moutarde[12].

Allergie alimentaire ou intolérance ?[13]

L'allergie alimentaire est une réaction anormale du système immunitaire à une certaine substance contenue dans un aliment. Chez les personnes sensibles, l'ingestion de cette substance peut provoquer une réaction allergique au niveau de la peau, du tube digestif ou des voies respiratoires. Démangeaisons, maux de tête, douleurs abdominales et suffocation sont quelques symptômes possibles.

Il ne faut pas la confondre avec une intolérance alimentaire, qui ne fait pas intervenir le système immunitaire. Les symptômes peuvent toutefois être semblables. Une intolérance alimentaire peut être due :

  • à une diminution de la capacité ou une impossibilité à digérer une substance spécifique (ex : le lactose);
  • à l’effet de certaines substances présentes dans les aliments (ex : l’histamine, la tyramine…);
  • à d’autres mécanismes biologiques spécifiques d’une substance, mais pas encore identifiés (ex : les sulfites).

 

Les allergies de contact

L’allergie de contact peut se manifester près d'accessoires aussi anodins que les fermetures éclairs ou les boutons de jeans, responsables d’allergies aux métaux dont principalement le chrome et le nickel. On trouve du nickel dans de nombreux objets : montures de lunettes, bijoux fantaisie, stylos, épingles, couverts, poignée de porte, matériel de bureau. On trouve du chrome dans les teintures pour cuir (chaussures, gants), les ciments, les détergents ou les ombres à paupière.

Les produits cosmétiques peuvent être responsables de nombreuses allergies de contact. C’est le cas des produits de beauté, shampooings, mousses de bain, mousses à raser, vernis à ongle, cosmétiques pour cheveux, parfums. Les réactions sont souvent immédiates : eczéma, dermite, rougeurs, urticaire, démangeaisons mais aussi asthme, problèmes respiratoires.

La prévalence de la dermatite de contact, au sein de la population générale, est de l’ordre de 2 à 10 % selon les études. Mais ce nombre serait sous-évalué : bon nombre de personnes qui se savent réactives aux allergènes les évitent sans se faire forcément tester[14].
 

Traitement des allergies : médecine classique et/ou médecine alternative

Bien que l'on ne sache pas guérir l'allergie, une prise en charge correcte permet d'endiguer les symptômes et de donner une bonne qualité de vie aux personnes qui souffrent d’allergies qu’elles soient occasionnelles ou chroniques.

En médecine classique, la première étape est le diagnostic pour identifier le type d’allergie et prescrire un traitement des symptômes (antihistaminiques ou corticoïdes, par exemple), une désensibilisation ou les deux traitements combinés.

Au côté de l'allopathie de la médecine classique, qui se concentre sur les symptômes, il existe aussi l’homéopathie.

L’homéopathie est une technique thérapeutique qui repose sur deux principes[15] :

  • la similitude : une substance qui est capable de provoquer certains symptômes chez des personnes saines pourra, lorsqu’elle est administrée à des doses généralement très faibles guérir des sujets malades qui présentent des symptômes identiques.
  • l’individualisation : le médecin homéopathe prend en compte tous les symptômes spécifiques du malade et compare son image à celle du remède homéopathique. Un médicament homéopathique est donc choisi en fonction des réactions du malade en tant qu’individu et non en fonction de la maladie.

Une pratique qui reste sujette à controverse, car son efficacité est difficile à établir d'après les critères scientifiques habituels. Mais il n'en reste pas moins que 45 % de la population belge a ou a eu recours à des remèdes homéopathiques et que ceux-ci sont prescrits par un médecin généraliste sur cinq et recommandés par un pharmacien sur trois.[16]

Dans le cas d’une allergie, par exemple, les symptômes sont interprétés comme une réaction du malade à la maladie et non comme les effets de celle-ci. Dans cet esprit, l’homéopathe cherche à comprendre l’histoire du malade et pose une multitude de questions sur les symptômes, les humeurs et les comportements, en passant par les habitudes de vie et l’alimentation.

Le traitement consiste à prendre une dose hautement diluée d’une substance qui, à forte dose, produirait des symptômes semblables à la maladie.

Enfin, le recours aux médecines alternatives est également fréquent pour soulager les réactions de certaines allergies : comme le recours à l’acupuncture ou l’ostéopathie. Aucune étude scientifique n’est parvenue jusqu’à présent à établir de lien thérapeutique tangible. Les praticiens expliquent néanmoins le soulagement de la façon suivante : grâce à un travail sur la posture, le diaphragme et la cage thoracique, le débit expiratoire des patients serait amélioré. De même pour la chiropraxie : des soins chiropratiques ciblés au niveau des vertèbres cervicales et dorsales favoriseraient un meilleur fonctionnement du système nerveux relié aux sinus et au système respiratoire.
 

Alléger le coût des allergies : avec une assurance soins ambulatoires

27,2 % de la population belge[17] souffrent d’au moins une maladie chronique. Parmi elles, les allergies font partie des plus fréquentes. Elles nécessitent un suivi continu et spécialisé qui, souvent, se passe de manière dite ambulatoire, c’est-à-dire en dehors de l’hôpital : consultations médicales etc. Les médicaments de dépistage et de traitement des allergies relèvent également de cette catégorie de frais de soins de santé ambulatoires.

Ces frais de santé ne bénéficient que d'un remboursement partiel par l'assurance maladie obligatoire. Ils représentent donc un coût important à financer, toute l’année, parfois pour plusieurs membres de la famille.
 

Un chiffre-clé à retenir, celui de l’OCDE : 7.5 milliards d’euros de frais ambulatoires, c’est ce que paient les Belges de leur poche chaque année[18].
 

Avec une assurance complémentaire qui couvre les soins ambulatoires, vous réduisez la facture avec une couverture étendue. Pour les allergies, ce type d’assurance intervient dans :

  • les frais de diagnostic d’allergies : consultations et examens de recherche des allergènes ;
  • les consultations chez le médecin généraliste ou l’allergologue pour le suivi des allergies de tout type ;
  • les médicaments prescrits comme les antihistaminiques et les anti-inflammatoires ;
  • les interventions paramédicales comme la kinésithérapie ou la physiothérapie qui peuvent soulager certains inconforts liés aux allergies.

Certaines assurances soins ambulatoires couvrent aussi les médecines douces et alternatives qui peuvent être d’un grand secours pour la prise en charge des allergies. Les produits homéopathiques, par exemple, qui ne sont pas remboursés par l’assurance maladie obligatoire.

DKV, elle, privilégie la liberté thérapeutique du médecin et du patient. C’est pourquoi nous octroyons une intervention sur les dépenses en homéopathie dans le cadre de certaines assurances complémentaires, mais aussi la couverture de l’acupuncture, de l’ostéopathie et de la chiropraxie.
 

Besoin d’une couverture complémentaire pour le traitement de vos allergies ? Faites le point sur vos besoins de santé et calculez rapidement votre prime sur DKV InsureMe.
 

[14] Tennstedt D, Herman A, Baeck M. Dermatite allergique de contact. EMC - Dermatologie 2018;0(0):1

[17] Barnett K., Mercer S. W., Norbury M., Watt G., Wyke S., Guthrie B. Epidemiology of multimorbidity and implications for health care, research, and medical education, a cross-sectional study (Épidémiologie de la multimorbidité et implications pour les soins de santé, la recherche et l’enseignement de la médecine – une étude transversale). Lancet, 2012.

[18] OECD Health Statistics, version 2020, chiffres pour 2018